Développer l’économie camerounaise via les TIC

De nouveaux produits technologiques voient le jour à une vitesse fulgurante et cette question reste d’actualité : Comment ce domaine peut-il participer au développement économique du pays ? Voilà ce qu’il faut faire d’après ces entreprises IT.

Clara Delord, operations and development Manager at Business Communication services, ORANGE partners
« Faciliter la communication et l’échange »

“Les nouvelles technologies peuvent re-booster l’économie camerounaise dans le sens où elle améliore les méthodes de travail, la productivité et le travail en collaboration. On se rend compte que l’échange d’information entre différents service est facilité. L’information est le mot clé dans une entreprise et il faut qu’elle circule et soit distribuée à tous. D’autre part, les TIC améliorent la communication et font gagner énormément en temps et en énergie.
A l’heure actuelle, le monde du travail est un village. On a toujours des interlocuteurs qui se situent à l’étranger, donc cela raccourci le temps de prise de décision et limite les déplacements pour aller rencontrer des fournisseurs. Les TIC créent une ouverture aux PME, aux grandes sociétés du Cameroun comme du Gabon sur l’extérieur, sans avoir à supporter son coup financier sur le marché international. »

Louis-Marie Kamga Tamoufe, Corporate communications officer at RINGO group
“Rendre Internet accessible à tous”

“Déjà, il faut savoir que les TIC sont aujourd’hui l’un des secteurs les plus porteurs dans tous les pays en développement comme le nôtre. A travers Internet, on peut trouver un emploi, développer des activités diverses telles que le commerce et les échanges. Des partenariats, on peut en trouver. C’est le moyen par excellence, dans les sociétés modernes, pour renforcer non seulement les communications entre des individus, les communications entre les entreprises, mais également, c’est le lieu où une entreprise peut trouver des clients, des partenaires, ses cibles.
C’est donc la raison pour laquelle l’Etat camerounais a besoin de développer ce secteur. Je crois que c’est ce qui est en train d’être fait, aussi bien dans le domaine infrastructurel qu’en ce qui concerne le plan légal et réglementaire. Le Ministère des postes et des télécommunications a pris le taureau par les cornes. La mission de Ringo étant « Internet pour tous », nous sommes arrivés dans le secteur Internet avec une forte démonstration dans les prix aujourd’hui, nous avons des produits à fortes valeurs ajoutées. Au-delà d’être un fournisseur d’accès Internet, nous sommes aujourd’hui un opérateur alternatif. Au-delà de l’Internet, nous fournissons au grand public et aux entreprises, nous avons des services comme l’hébergement de sites web, les services de sms er de téléphonie sur Internet.»

Léonard Tchoua, chef de département RP, INTERFACE S.A.
« Aider à la gestion des entreprises »

«Les TIC apportent d’abord un grand changement dans les mentalités et dans la manière de traiter l’information. Ça participe aussi à la dématérialisation, une action à forte valeur ajoutée. D’un autre côté, au niveau des prises de décisions, dans la vision des affaires, les TIC améliorent et facilitent l’interaction et la collaboration entre les utilisateurs.
Nous sommes des éditeurs de logiciels et nous avons mis sur pied une plateforme, un ERP appelé « sésame » qui est un outil de gestion, de la gestion financière à la gestion comptable, en passant par un processus de Business Intelligence qui permet aux décideurs d’avoir des tableaux de bord qui facilitent la prise de décision. »

Ghislain O. Fanchey, Infrastructure planning and Project coordinator at MTN.
« Promouvoir les supports de développement numériques »

 

“Les entreprises de télécommunications peuvent apporter beaucoup dans le développement économique, en mettant à la disposition des organismes, du gouvernement, des moyens technologiques pour aller plus vite et pour implémenter moins cher. Je pense qu’aujourd’hui, l’informatique devient le support de toutes les activités, particulièrement dans les entreprises et le gouvernement. Comme les télécommunications travaillent dans ces domaines technologiques pour les promouvoir et les développer, de ce fait, ce sont des acteurs principaux du développement économique du pays.
Les actions concrètes de MTN en dehors de la participation sociale dans la vie quotidienne sont de donner des supports de développement économique. Par exemple Mobile Money qui est un nouveau moyen de paiement, permet d’accélérer les transactions financières et de les rendre plus sécurisées. Ce qui permet aussi de bancariser la population non encore bancarisée. Egalement, le Data Center que l’on vient de construire donne la possibilité aux entreprises de pouvoir démarrer des projets à des coûts réduits, avec une technologie à la pointe et avec des investissements initiaux pas très importants. »

Dany Stéphane Zié,Ingénieur informaticien, CAMTEL.
«Accompagner tous les acteurs de la vie économique »

 

« Le secteur des TIC est forcément moteur. Il a son rôle à jouer et l’a déjà fait dans l’évolution de l’économie au niveau du Cameroun. C’est l’un des rares domaines où l’on peut à partir de plus ou moins rien proposer des solutions. Nous avons des success stories à travers le monde, notamment dans le domaine du web. Des projets comme Facebook, LinkedIn, Twitter ou d’autres projets qui ont été menés par des jeunes qui ont juste des idées. A travers la toile, on peut mener des projets à partir de rien. Créer des entreprises réelles avec une très grande présence internationale. Chez nous en Afrique, au-delà de l’aspect communicationnel, au-delà des apports qu’offrent désormais le haut débit à travers la fibre optique afin de pouvoir faire transiter des données et services : télémédecine, transfert d’argent et tous les nouveaux produits développés, les jeunes entrepreneurs dans le secteur IT ont leur rôle à jouer. Il est question aujourd’hui de créer des contenus parce qu’après toutes ces interconnexions parle de contenus locaux. L’idée derrière c’est qu’à partir de la connexion internet et des idées, l’on puisse créer une plus-value et rehausser l’image économique de marque de notre pays.
En tant qu’opérateur historique, le rôle de Camtel est d’accompagner tous les acteurs. Nous avons un grand projet qui est à sa phase de réalisation, Backbone national en fibre optique, dont les travaux viennent de s’achever. C’est pas mal d’avantages pour le public notamment et certainement en ce qui concerne la baisse du coût de communication, la création des télécentres communautaires en partenariat avec le Minpostel. »

Maxime Adjaba, Ingénieur de conception des systèmes réseaux et télécommunications, support technique à ELIOS CONSULTING.
« Former les ressources humaines pour un meilleur rendement technologique »

« Il faut proposer des services technologiques à tout le monde. Pour cela, il faut d’abord les faire connaître. Une fois que les technologies sont connues du grand public, on peut maintenant proposer des méthodes d’accès facile pour toutes classes de la société. Economiquement parlant, il faut développer des partenariats parce qu’il y a plusieurs entreprises locales qui ont des partenariats avec l’international, mais qui n’assurent pas le support technique.
Elios Consulting propose par exemple de développer le secteur des TIC en faisant des formations pour les professionnels de l’IT. Il y a bien des ressources humaines qui ne sont toujours pas formées. Nos formations portent sur des thèmes d’actualité : la virtualisation des infrastructures, la bonne gouvernance des systèmes d’information avec des référentiels comme Utile ou probity. Pour vulgariser les TIC, nous proposons des solutions innovantes dans l’audit, le conseil, l’aide dans la maîtrise d’ouvrage pour une gestion efficace des systèmes d’information. C’est une solution hautement performante pour la sécurisation de certaines informations avec un produit allemand G-Data. »

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